La sous-région sud
Des conséquences sur les populations
La sous-région sud est l’endroit où l’on trouve la plupart des grandes villes du Québec (voir la carte) . Les nouvelles conditions climatiques toucheront donc ceux qui y habitent.
Nous abordons les impacts sous cinq sections : les constructions, la gestion de l’eau, la production d’hydroélectricité, l’agriculture, le tourisme et les loisirs, ainsi que la santé des résidants.
Les infrastructures
Au Québec, les différentes constructions (aussi appelées « infrastructures ») sont essentielles à notre bien-être et à notre santé. Elles risquent pourtant de devenir moins efficaces et moins sécuritaires à cause des changements climatiques. Les fortes pluies plus fréquentes, les températures qui se réchauffent, et les cycles gel-dégel en plus grand nombre seront les principaux responsables. Les étés chauds et secs pourront aussi causer des dégâts. Les structures suivantes sont concernées :
- les réseaux de transport, de communication et d’énergie;
- les infrastructures municipales (par exemple, les systèmes d’approvisionnement en eau potable);
- les bâtiments (résidentiels, agricoles, industriels, commerciaux et institutionnels).
Adaptation
Pour s’adapter de la meilleure façon possible, il faut encourager la collaboration des intervenants et penser aux risques. Différentes mesures sont possibles à différents stades de la construction : avant (le choix de l’emplacement), pendant (le choix les matériaux) et après (un entretien adéquat).
La gestion de l’eau
On le sait, l’eau est une ressource essentielle. Elle est une des premières menacées par les changements climatiques. Les projections à court terme indiquent que le niveau du fleuve et des eaux de surface (comme les rivières) et souterraines vont baisser. Il est donc indispensable de bien la gérer. Plusieurs industries l’utilisent en grande quantité : l’agriculture, la production hydroélectrique, et, bien sûr, le transport maritime. L’eau est aussi très importante pour les municipalités, qui ont à gérer l’évacuation des eaux usées, à fournir de l’eau potable et à offrir certains loisirs, comme la pêche sportive.
L’eau est pour le moment abondante sur le territoire. Mais cela implique aussi d’y faire attention. Le Québec pourrait en profiter pour devenir un exemple de bonne gestion de l’eau !
Adaptation
Les habitants et les municipalités peuvent participer à une meilleure gestion de l’eau.
Les municipalités peuvent par exemple améliorer les réseaux de distribution de l’eau potable. En réduisant les fuites, on réduit le volume d’eau à produire.
De bonnes habitudes citoyennes sont également efficaces ! Vous pouvez contribuer :
- En fermant le robinet quand vous vous brossez les dents;
- En réduisant la pression des robinets;
- En limitant l’arrosage de la pelouse;
- En diminuant le temps des douches;
- En utilisant la piscine municipale plutôt que d’acheter une piscine.
La production hydroélectrique
Globalement, il y aura moins d’eau disponible dans le futur. Cela aura des conséquences sur la production d’hydroélectricité au Québec. En fait, il risque d’y avoir plus d’eau en hiver mais moins en été.
C’est justement pendant la saison chaude que le manque se fera le plus sentir. Il faudra donc faire attention à notre consommation d’énergie l’été. Les événements météorologiques extrêmes pourront aussi affecter les installations électriques.
Adaptation
Vous pouvez faire une différence au niveau de l’énergie que vous consommez. Pour réduire vos besoins en climatisation l’été, vous pouvez planter des arbustes, des arbres ou des plantes autour des bâtiments. Cela rafraîchit l’air ambiant. Vous pouvez aussi utiliser des matériaux qui réfléchissent la lumière sur les murs et les toits des bâtiments ou encore acheter des systèmes de climatisation à faible consommation.
Pour les constructions qui produisent de l’électricité grâce à l’eau, il faudra penser à améliorer leur production et à mieux gérer la ressource en eau.
L’agriculture
C’est dans la sous-région sud qu’une grande partie de l’agriculture se pratique. S’il fait plus chaud l’été et que la saison est plus longue, les producteurs devront changer leurs façons de faire. De nouvelles cultures pourraient être préférées : le maïs, le soya, des céréales du printemps et des plantes servant à nourrir les animaux. Il sera par contre plus difficile de cultiver une céréale comme l’orge, par exemple.
D’autres conséquences sont aussi prévues, comme l’établissement de nouveaux ennemis (maladies, mauvaises herbes et insectes) pour les cultures, mais aussi pour les animaux de ferme (maladies qui existent déjà, mais qui se disperseront plus facilement, nouvelles maladies, etc.).
Adaptation
Une grande partie de l’adaptation passera par de nouvelles normes ou pratiques qui tiennent compte des changements climatiques. On pourra par exemple modifier les dates des semis et des récoltes, utiliser des plantes qui proviennent du sud ou encore ajuster et renforcer certaines façons de faire.
L’agriculture utilise aussi énormément d’eau : de nouvelles technologies vont certainement aider les producteurs à mieux arroser leurs champs avec moins d’eau, comme l’irrigation au goutte-à-goutte.
Le tourisme et les loisirs
Plusieurs secteurs d’activités sportives seront touchés par les changements climatiques, comme les sports d’hiver, les loisirs liés à l’eau, les randonnées ainsi que la chasse et la pêche. Pour les activités hivernales comme le ski ou la motoneige, la saison sera plus courte. Les activités d’été, comme le bateau, la baignade ou le golf, pourront par contre durer plus longtemps. Tout cela aura des impacts directs sur le tourisme au Québec.
Adaptation
Pour s’adapter, on pourra par exemple prévoir de nouvelles activités sur les sites de ski pendant l’été. Les loisirs d’été devront tenir compte d’une meilleure gestion de l’eau (comme l’arrosage des pelouses pour le golf). Les activités aquatiques devront aussi améliorer leur surveillance de la qualité de l’eau.
La santé
Les changements climatiques agissent déjà sur la santé de la population. Par exemple, selon une étude récente réalisée dans les quartiers les plus pauvres des grandes villes, on s’aperçoit que plusieurs personnes qui y résident doivent consulter leur médecin ou un autre professionnel de la santé pour cause de chaleur lorsqu’il fait très chaud et humide en été. Un autre exemple est le rhume des foins, qui indispose un grand nombre de personnes en été, surtout dans les régions où l’herbe à poux est abondante. Avec les changements climatiques, il devrait donc y avoir encore plus de gens affectés par la chaleur ou les pollens, à moins que des mesures ne soient prises.
Adaptation
Pour faciliter l’adaptation, les municipalités pourraient par exemple s’assurer qu’on conserve les grands arbres et qu’on protège ceux qui sont déjà là. Pour l’herbe à poux, il serait important qu’elle s’assure que les plants soient coupés deux fois par année, au bon moment, afin de diminuer la concentration de pollen dans l’air et la sévérité des symptômes chez les personnes allergiques.
Informations complémentaires
Les liens et documents suivants vous permettent d'en apprendre davantage sur les populations de la sous-région sud et les changements climatiques.
Fortes pluies
De grandes quantités de pluie peuvent mener à des inondations. Pour en savoir plus, consultez nos pages sur les dangers des inondations et comment vous pouvez vous y adapter
La production hydroélectrique
L’hydroélectricité est une forme d’énergie produite par le débit des courants d’eau. L’énergie utilisée au Québec est composée à plus de 95 % de ce type d’électricité.