LA SOUS-RÉGION NORD
La région la plus touchée par les changements climatiques
La région au nord du Québec est appelée Nunavik. Elle est très grande : un tiers du territoire de la province (voir la carte) ! Le vaste paysage est surtout recouvert de neige et de glace. C’est un climat de type polaire. C’est aussi là où vivent les populations inuites, réparties dans 14 villages.
C’est dans les climats polaires que les changements climatiques ont le plus de conséquences. La température a beaucoup augmenté dans les dernières années et cela va sans doute continuer. En 2050, il pourrait faire de 5 à 10 °C plus chaud en hiver ! Mais il risque aussi de pleuvoir et de neiger plus. Il y aurait donc des étés pluvieux et des hivers a moins froids.
La surface blanche reflète la lumière et la chaleur. Il y fait donc normalement toujours froid. Mais avec le réchauffement de la température, la neige et la glace fondent. Cela fait apparaître des surfaces plus foncées (terre, végétation, eau) qui absorbent et retiennent la chaleur. La température au sol augmente donc… et accélère la fonte : c’est un cercle vicieux !
Une autre conséquence des changements climatiques est la fonte du pergélisol. Le pergélisol est la terre qui reste glacée à longueur d’année. Les Inuits ont en effet bâti leurs maisons et autres constructions sur ce sol. Avec la fonte, ces bâtiments se déforment et s’enfoncent parfois ! Cela met en danger la santé et la sécurité des habitants. Les pistes d’aéroport sont particulièrement à risque : les Inuits en ont besoin pour recevoir leurs provisions.
La fonte du pergélisol a aussi un impact très négatif pour l’effet de serre : il libère un gaz appelé méthane. Son potentiel de réchauffement est environ 25 fois plus grand que celui du gaz carbonique (CO2).
Par contre, la fonte des glaces aura un effet positif sur l’activité économique. Les bateaux pourront par exemple prendre des voies plus courtes. Les coûts de transport seront donc moins grands.
Ces changements ont aussi un grand impact sur les animaux. Et les Inuits dépendent d’eux autant au niveau alimentaire qu’au niveau culturel. Cette situation est préoccupante pour leur bien-être et leur santé, car la population augmente, les habiletés de chasse et de pêche se perdent et les routes de glace utilisées pour aller chasser et pêcher deviennent impraticables. Cette situation est donc très stressante pour les Inuits.
Comme la sous-région nord sera la plus touchée, il faudra d’autres études pour bien comprendre tous les changements qui s’y produiront.
Adaptation ?
Les populations inuites pourront s’adapter en modifiant leurs constructions. Plusieurs possibilités existent :
- La construction des maisons sur des chevalets, puis sur une nouvelle fondation;
- L’utilisation de pieux;
- Les drains de chaleur (qui font sortir la chaleur du sol).
Informations complémentaires
Les liens et documents suivants vous permettent d'en apprendre davantage sur les
populations de la sous-région nord et les changements climatiques.
Effet de serre
L’énergie du soleil est absorbée par la Terre puis est renvoyée vers l’espace. Mais grâce aux gaz qui se trouvent à sa surface, la chaleur s’y retrouve piégée. C’est justement ces gaz qu’on appelle « gaz à effet de serre » ou GES. Les principaux gaz sont le dioxyde de carbone (CO2) l’azote, le méthane et la vapeur d’eau.
Grâce à ce phénomène, il fait en moyenne 15 °C sur le globe. Sans lui, il ferait plutôt -18 °C !
Figure 1 : L’effet de serre