La sous-région maritime
Une zone côtière essentielle
La sous-région maritime regroupe toute la zone où le fleuve Saint-Laurent se jette dans l’océan Atlantique (voir la carte). Cela inclut la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, les Îles-de-la-Madelaine et l’Île d’Anticosti. Sa population est d’environ 387 500 habitants. Plus de 90% d’entre eux vivent à moins de 5 km du fleuve. Le tiers vit à moins de 500 m de l’eau.
La grande caractéristique de cette région, c’est sa proximité avec la côte. La majeure partie des industries (tourisme, pêche et aluminium) dépendent de cette zone maritime. C’est justement cette zone qui est mise en danger par les changements du climat : le niveau des océans monte et menace les populations.
La montée des eaux va d’abord causer plus d’inondations et favoriser l’infiltration d’eau salée dans l’eau potable. Ces conséquences sont un danger de plus pour la santé et la sécurité des citoyens.
Ensuite, la montée des eaux érode les berges très friables. C’est le principal impact des nouvelles conditions climatiques. Le recul des terres met en danger la sécurité des habitants et des entreprises : les maisons et les usines risquent l’effondrement! Cette érosion est également causée par les restes d’ouragan qui apportent de grandes quantités de pluie et de fortes vagues qui frappent les rives. L’augmentation des cycles gel-dégel en hiver qui brise aussi les sols. En plus, les glaces de mer et les glaces de rivage empêchaient la formation des vagues l’hiver. . Avec le réchauffement, ces glaces surviennent de 10 à 20 jours plus tard et fondent de 20 à 30 jours plus tôt. Au total, il y a donc moins de glaces pour protéger les municipalités qui longent les côtes.
Les activités humaines ont aussi participé à l’érosion des rives. La production d’hydroélectricité fait par exemple peut faire varier le débit du fleuve. Enlever la végétation en bord de mer et installer des égouts ou du drainage agricole pour évacuer rapidement l’eau de pluie sont d’autres causes possibles.
Pour les populations qui résident sur le bord des côtes, cette situation est très stressante, car ils risquent de perdre leur terrain, leur maison, leur bateau (qui peut aussi être leur gagne-pain) et leurs autres biens.
Adaptation
Pour lutter contre ces problèmes, il est urgent de bien protéger les écosystèmes côtiers dès maintenant. Il faudra aussi développer une meilleure gestion de ces zones. Il est d’abord possible de « zoner » certains secteurs, c’est-à-dire de décider quelles zones sont sécuritaires et lesquelles ne le sont pas. Ensuite, il faudra penser à déplacer les constructions humaines qui sont le plus à risque. Finalement, des travaux de protection pourront ralentir l’érosion, comme le fait de remettre du sable sur les plages ou de protéger les rives avec des matériaux spéciaux.
Informations complémentaires
Les liens et documents suivants vous permettent d'en apprendre davantage sur les
populations de la sous-région nord et les changements climatiques.
Érode les berges
L’érosion des berges est un phénomène naturel qui consiste en la dégradation de la côte par le mouvement des eaux. Avec la montée des eaux, ce phénomène est aggravé et menace la santé publique des habitants des côtes.
Cycles gel-dégel
« L’eau prend plus de volume quand elle gèle et en perd quand elle fond. Cette action répétée fracturent les roches et les sols et les rendent plus fragiles. »
Débit du fleuve
Le débit est la quantité d’eau d’un cours d’eau qui passe en un endroit et un temps donnés. En d’autres mots, c’est sa force.