LA SOUS-RÉGION CENTRALE
Des impacts importants sur les forêts
La sous-région centrale se caractérise surtout par la présence de la forêt boréale sur un immense territoire (voir la carte). On y trouve beaucoup de conifères, de lacs, de rivières et de réservoirs. De nombreuses communautés amérindiennes y habitent aussi, comme les Cris . La présence de tant de forêt fait qu’une activité économique très importante pour le Québec s’y est beaucoup développée : l’industrie forestière.
Les changements climatiques pourraient avoir des conséquences positives sur la forêt québécoise! ! D’abord, s’il fait plus chaud, la saison de croissance des arbres sera plus longue. Ensuite, la décomposition de la matière vivante sera plus rapide et nourrira mieux les racines des arbres. Un autre effet est aussi très étonnant : le CO2 (gaz carbonique) produit par les humains va accélérer la croissance des forêts à court et moyen termes.
À long terme, ces gains pourraient toutefois être annulés, entre autres à cause de l’acclimatation des arbres aux nouvelles concentrations de CO2. En plus, pour remplacer la forêt actuelle avec de nouvelles sortes d’arbre, il faudra beaucoup de temps (on parle de siècles!). Enfin, plus de chaleur va rimer avec une plus grande évaporation de l’eau en été. Résultat : les arbres auront moins accès à l’eau ! Certains événements naturels en lien avec le climat pourraient aussi devenir plus fréquents, comme la prolifération d’insectes et de maladies, et les feux de forêt.
C’est l’avenir qui dira si les changements climatiques seront globalement bons ou mauvais pour la sous-région centrale. D’ici là, on sait toutefois qu’ils agissent déjà sur la santé des personnes. En particulier sur la santé des communautés amérindiennes qui habitent sur ce territoire, comme les Cris, parce qu’ils doivent modifier leurs activités traditionnelles de chasse et de pêche avec les changements de climat. Cette situation est donc très stressante pour eux. La hausse des températures touche aussi les travailleurs forestiers, qui doivent plus souvent qu’avant avoir recours à des arrêts de travail pour raison de problèmes de santé dus à la chaleur.
Moins de sirop d’érable…
Les nouvelles conditions climatiques les pratiques de production de sirop d’érable la saison de coulée se déplacera d’environ 2 à 3 semaines Les producteurs d’ici devront être prêts à entailler plus tôt, et certaines régions plus au nord seront favorisées.
Des arbres migrateurs !
Saviez-vous que les arbres peuvent eux aussi migrer ?
Avec le réchauffement global du climat, il est prévu que les forêts se déplacent vers le nord. Leur objectif est de continuer à vivre dans les conditions auxquelles elles sont habituées. Mais cette « migration des arbres » ne sera pas assez rapide. Il faudrait qu’ils avancent de presque 1000 km d’ici à 50 ans ! Les études montrent malheureusement que leur déplacement est plutôt de 50 km par siècle. Même l’Épinette noire, qui migre de 200 km par siècle, est trop lente…
Adaptation ?
Trois grandes stratégies faciliteront l’adaptation des forêts :
- 1. La sensibilisation de la population;
- 2. Une surveillance des territoires forestiers, qui permettra de réduire les risques de feux et de propagation d’insectes;
- 3. Et une meilleure préservation des forêts.
Informations complémentaires
Les liens et documents suivants vous permettent d'en apprendre davantage sur la région centrale et les changements climatiques.
La forêt boréale
La forêt boréale est le principal domaine de végétation au Québec. Traversant le Québec d'est en ouest, ses vastes étendues recouvrent quelque 560 000 kilomètres carrés, soit un peu plus du tiers de la superficie du Québec.
Les résineux couvrent 75 % de la forêt boréale. L'espèce dominante est l'épinette noire.
Avec 25 % du couvert, les feuillus ont aussi leur place dans la forêt boréale. Le bouleau à papier (aussi connu sous le nom de « bouleau blanc ») et le peuplier faux-tremble sont les deux espèces dominantes dans ces écosystèmes.
http://www.mrn.gouv.qc.ca/presse/feux-grands.jsp
De nombreuses communautés amérindiennes y habitent aussi, comme les Cris
La matière vivante, ou matière organique, est la matière fabriquée par les êtres vivants. Elle peut être formée de tout ce qui est vivant ou encore de la décomposition d’êtres qui ont été vivants.
CO2 (gaz carbonique)
Le dioxyde de carbone, plus connu sous le nom de gaz carbonique, est un gaz présent naturellement dans l’air. Il est également rejeté dans l’air par les activités humaines, participant ainsi à retenir la chaleur à la surface de la terre (l’effet de serre).
Migrer
On parle habituellement de migration pour les animaux qui se déplacent au rythme des saisons et des changements de températures.
Dans ce cas, ce sont les plantes et les arbres qui se déplacent.
Évidemment, ce déplacement n’est pas très rapide et n’est pas suffisant pour s’adapter complètement aux changements climatiques.
Vivre les changements climatiques
Villeneuve, Claude et François Richard. 2007. « Vivre les changements climatiques : Réagir pour l’avenir ». MulitMondes, Québec, p. 144