S’ADAPTER

M'adapter

Globalement, les effets sur la santé des changements climatiques peuvent être atténués grâce à des mesures préventives adoptées par les individus et les collectivités. Il faut améliorer les connaissances et mettre en place des systèmes d’alerte et de surveillance. Au niveau individuel, vous pouvez vous adapter aux changements climatiques en adoptant des comportements qui permettront de réduire votre vulnérabilité et de freiner vos émissions de gaz à effet de serre.

Dans cette section

Adaptation

Adaptation

La sous-section Adaptation au quotidien identifie des mesures écoresponsables à poser dans la vie de tous les jours ou à promouvoir dans le cadre de vos fonctions au travail, car l’inaction en changements climatiques coûte cher à l’ensemble de la société québécoise!

Juste dans le secteur de la santé et seulement pour quelques problèmes de santé, les coûts pour les 50 prochaines années s’élèveraient à plus de 33 milliards de dollars. Cela signifie une moyenne de 660 millions par année. Il est donc urgent d’agir dès maintenant!

Par problématique

La section M’adapter présente aussi différentes mesures d’adaptation possibles en fonction de problématiques de santé liées aux changements climatiques et qui sont décrites dans la section Ma Santé :

Pratiques innovantes

Partout dans le monde et au Québec, de nouvelles initiatives voient le jour afin de permettre aux populations de s’adapter efficacement aux changements climatiques. La section Pratiques innovantes vous présente une trentaine de ces initiatives originales.

Des exemples de solutions envisagées par les Québécois

Sur ce site, l’Institut a départagé les solutions d’adaptation aux changements climatiques rapportées par les populations nordiques (nord du 50e parallèle) des populations vivant dans le reste de la province, car ces populations vivent dans des conditions très différentes (p. ex., présence du pergélisol au nord, mais pas au sud).

Exemples de solutions au nord du 50e parallèle

Certaines études ont recueilli des solutions d’adaptations aux changements climatiques auprès de chasseurs, d’aînés, de gestionnaires et d’experts Naskapis et Inuits. En voici quelques exemples :

  • Au niveau des gouvernements : construction de routes permanentes si possible; diversification des sources d’énergie (éolienne, solaire, etc.); construction d’habitations qui tient compte des changements climatiques; mise en commun de ressources et d’informations sur les risques et les solutions liés aux changements climatiques;
  • Au niveau de la santé publique, établissement d’un système de surveillance de l’environnement et de la santé des populations nordiques;
  • Au niveau des communautés : meilleure sensibilisation auprès des jeunes comme des aînés des enjeux liés aux changements climatiques, entre autres sur la consommation d’eau brute et l’utilisation des routes de glace;
  • Au niveau des individus : utilisation de routes alternatives en hiver et de routes navigables plus proches de la côte en été; amélioration des techniques de survie lors des déplacements par mauvais temps.

Exemples de solutions au sud du 50e parallèle

En 2005, une enquête sur les changements climatiques a été réalisée par téléphone parmi 2 543 Québécois âgés de 18 ans ou plus habitant le Québec méridional. Les personnes interviewées ont été invitées à évaluer 32 solutions possibles pour mieux s’adapter aux changements climatiques.

Globalement, il semble que les solutions qui doivent être mises en place par les gouvernements, municipalités ou institutions apparaissent plus populaires que les solutions qui reportent la responsabilité sur les individus.

Par exemple, la plupart des répondants étaient tout à fait d’accord pour que le gouvernement surveille davantage la pollution due aux commerces et à l’industrie, ou encore pour qu’il reconstruise les routes afin qu’elles soient plus résistantes au dégel et à l’érosion. Par contre, ils étaient beaucoup moins nombreux à dire qu’il fallait interdire les citoyens de chauffer au bois s’il y a du smog en hiver, ou avec la tarification de l’eau potable selon la quantité qu’ils utilisent. Les diverses sections du site vous permettront d’approfondir pour plusieurs sujets qui vous intéressent.

Informations complémentaires

Qu’est-ce que la mitigation/atténuation?

Mitigation/atténuation (aussi appelée réduction) : « Modification et substitution des techniques employées dans le but de réduire les ressources engagées et les émissions par unité de production. Bien que certaines politiques sociales, économiques et technologiques puissent contribuer à réduire les émissions, du point de vue du changement climatique, l’atténuation signifie la mise en œuvre de politiques destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à renforcer les puits »1.

L’atténuation vise donc à « réduire ou à prévenir des changements dans le système climatique, elle cible les causes du changement climatique alors que l’adaptation, au contraire, vise les conséquences du changement climatique et tente d’en réduire ou d’en prévenir les impacts sur les systèmes humains et naturels »2.

Inertie du système climatique, atténuation et adaptation, adapté du GIEC (2001)
Inertie du système climatique, atténuation et adaptation, adapté du GIEC (2001)

Qu’est-ce que l’adaptation?

Adaptation aux changements climatiques : « Initiatives et mesures prises pour réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains aux effets des changements climatiques réels ou prévus. On distingue plusieurs sortes d’adaptation : anticipative ou réactive, de caractère privé ou public, autonome ou planifiée » (GIEC, 2008)

« On entend par adaptation toute action qui réduit les impacts négatifs du changement climatique ou qui permet de tirer profit de nouvelles occasions qui se présentent. L’adaptation est nécessaire pour s’attaquer aux problèmes du changement climatique, en plus d’être un complément essentiel à l’atténuation (réduction des émissions de gaz à effet de serre) » (Lemmen et al., 2008).

Quels sont les mots clés de l'adaptation

La vulnérabilité

« Mesure dans laquelle un système est sensible – ou incapable de faire face – aux effets défavorables des changements climatiques, y compris la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes. La vulnérabilité est fonction de la nature, de l’ampleur et du rythme de l’évolution et de la variation du climat à laquelle le système considéré est exposé, de la sensibilité de ce système et de sa capacité d’adaptation » (GIEC, 2008).

« La vulnérabilité présente donc à la fois une dimension externe (l’exposition au climat) et des caractéristiques internes au système étudié (la sensibilité et la capacité d’adaptation) » (Füssel et Klein, 2006). C’est ce qui différencie la sensibilité de la vulnérabilité ; la sensibilité ne tient pas compte de l’effet modérateur de l’adaptation, alors que la vulnérabilité peut être vue comme les impacts subis une fois l’adaptation mise en œuvre.

Adapté de Allen Consulting Group

Adapté de Allen Consulting Group (2005)
 

La capacité d’adaptation

« Ensemble des capacités, des ressources et des institutions d’un pays ou d’une région lui permettant de mettre en œuvre des mesures d’adaptation efficaces » (GIEC, 2008).
Les termes de « capacité d'adaptation » et « d'adaptation », même s'ils sont liés, sont bien distincts dans la documentation sur le changement climatique. La capacité d'adaptation est une caractéristique d'un système qui indique son aptitude à s'adapter efficacement au changement. Un système doté d'une grande capacité d'adaptation serait capable de faire face aux changements du climat, et peut-être même d'en tirer profit, alors qu'un système de faible capacité d'adaptation serait plus susceptible de souffrir des mêmes changements. L'adaptation, quant à elle, se rapporte à un processus ou à une action spécifique.

« Accroître la capacité d'adaptation fait partie des stratégies d'adaptation, et un système avec de nombreuses options d'adaptation a généralement une plus grande capacité de s'adapter qu'un système n'en ayant que peu ou pas. Certains pensent que la capacité d'adaptation peut être vue comme un potentiel d'adaptation et, lorsque la capacité d'adaptation est utilisée à cette fin, la vulnérabilité s'en trouve réduite » (Lemmen et al., 2008).

Déterminants de la capacité d’adaptation

Déterminants de la capacité d’adaptation (extrait modifié tiré de Smit et al., 2003)
 

La résilience

« Capacité d’un système social ou écologique d’absorber des perturbations tout en conservant sa structure de base et ses modes de fonctionnement, la capacité de s’organiser et la capacité de s’adapter au stress et aux changements » (GIEC, 2008).

« La définition de résilience introduit deux concepts apparentés qui sont importants pour l'adaptation : plages de tolérance et seuils. On entend par plage de tolérance la variation du climat qu'un système peut subir sans qu'il y ait d'impacts significatifs. Les mesures d'adaptation ajusteront la plage et auront un effet similaire sur le niveau de résilience. Un seuil est le stade auquel surviennent des impacts significatifs, c'est-à-dire lorsque les limites de la plage de tolérance sont outrepassées, ou auquel le système connaît un changement d'état, c'est-à-dire lorsque la résilience est dépassée » (Lemmen et al., 2008).

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