S’ADAPTER AUX ÉVÉNEMENTS CLIMATIQUES EXTRÊMES POUR PROTÉGER LA SANTÉ MENTALE ET LA SANTÉ SOCIALE

Surveillance des impacts psychosociaux - changements climatiques

Partout dans le monde, les changements climatiques apportent une plus grande variabilité, ce qui signifie une augmentation d’événements météorologiques extrêmes. Au Québec, par exemple, davantage d’inondations et d’érosions côtières sont à prévoir, car il y aura plus de précipitations très abondantes et de tempêtes. L’augmentation de la durée des vagues de chaleur est également prévue. De telles conditions météorologiques pourraient affecter la santé mentale de certains individus, la santé sociale de certaines collectivités, et le réseau de la santé. Il est donc important de s’adapter collectivement et individuellement.

S’ADAPTER COLLECTIVEMENT

Au Québec, diverses adaptations ont été mises de l’avant afin de protéger la santé mentale des individus et la santé sociale des collectivités lors d’événements météorologiques extrêmes. En voici quelques exemples :

Diverses activités de formation en sécurité civile ont été agréées par le ministère de la Sécurité publique du Québec, afin que les intervenants aient accès à une formation de qualité répondant à leurs besoins et adaptée à leurs fonctions.

Dans le cadre du Plan national de sécurité civile du Québec, le MSSS est responsable de la mission « Santé ». En situation de sinistre où l’intervention du réseau de la santé et des services sociaux est requise, cette mission permet de répondre aux conséquences d’un sinistre. Des services de santé et des services sociaux sont offerts dans le but de préserver la vie et la santé, ainsi que de favoriser le bien-être psychosocial des personnes. Cette mission est constituée de six volets de réponse aux conséquences d’un sinistre, dont le volet psychosocial, qui inclut notamment l’offre de services psychosociaux dans les centres de services aux sinistrés et dans le milieu.

Enfin, les citoyens, les entreprises et les collectivités peuvent être admissibles à de l'aide financière lors d’un sinistre réel ou imminent risquant de mettre des personnes en danger ou de causer des dommages aux biens.

S’ADAPTER INDIVIDUELLEMENT

Le MSSS a mis en ligne divers outils d’information afin de faciliter l’adaptation psychosociale dans un contexte de sinistre. Ces fiches présentent des moyens de mieux s’adapter à la situation ainsi que de l’information sur les ressources disponibles, entre autres choses. Parmi ces outils, on relève :

Le MSSS a aussi élaboré des fiches en rapport avec l’usage de médicaments, dont Se renseigner sur les précautions à prendre avec les médicaments à la suite d’un sinistre et Qualité des médicaments après un sinistre : précautions à prendre.

Santé mentale de certains individus

Anxiété, stress aigu et stress post-traumatique sont fréquents lors de désastres. Dans certains cas, ces problèmes persistent même durant quelques années. Ils touchent particulièrement les enfants, les personnes qui ont de faibles réseaux de soutien, et les personnes déjà fragiles à cause de problèmes de santé mentale. De plus, les personnes qui ont dû se déplacer en raison de l’événement ou qui ont subi des pertes importantes (proches, travail, maison, meubles, etc.) de même que les intervenants de terrain de ces tragédies (travailleurs sociaux, policiers, etc.) sont également à risque.

Santé sociale de certaines collectivités

Les changements climatiques peuvent influer sur la santé sociale des communautés. Le réchauffement accéléré dans la sous-région nord, qui force les populations à changer rapidement leur rapport à la terre, à la glace, à la neige et à la météo, aura vraisemblablement des conséquences sur la santé mentale des individus, mais aussi sur les traditions et le sentiment d’appartenance à une territoire1. De même, dans un contexte d’érosion côtière, les conflits et clivages entre les citoyens et les autorités lors de la distribution des indemnités, ou entre les générations au moment de prendre des actions dans une perspective de bien commun, menacent la cohésion sociale2.

Références :

Réseau de la santé

Les impacts psychosociaux des événements météorologiques extrêmes se répercutent sur le réseau de la santé. Lors des inondations de 2011 en Montérégie, quelque 7 000 interventions ont été menées et 400 personnes ont été orientées vers un suivi plus spécifique par une équipe de soutien psychosocial comptant de 10 à 20 intervenants, et présente sur le terrain 7 jours sur 71. L’augmentation du nombre de visites à l’urgence pour problèmes de santé mentale et psychosociaux en fonction de la température et de l’humidité, en été, en est un autre exemple2. Le fait que certains médicaments du système nerveux central seraient susceptibles d’aggraver le syndrome d’épuisement-déshydratation et le coup de chaleur est également à considérer.

Références :