La COP 23 s’ouvre à Bonn, en Allemagne, sous la présidence des îles Fidji. Une ouverture sans grandes pompes, sans fracas, alors que les signaux sont de plus en plus forts concernant les conséquences de l’inaction des gouvernements…
Pourtant, il s’agit de la première conférence des parties depuis l’annonce par les États-Unis de leur intention de se retirer du protocole. Alors que ce retrait ne prendra effet qu’en 2020, les États-Unis sont tout de même présents comme observateurs et entendent faire valoir leur point de vue en matière de combustibles fossiles. Ils auraient même invité des représentants de cette industrie à la conférence.
Pourtant, la semaine dernière, un rapport de Lancet Countdown, un regroupement d’une vingtaine d’institutions académiques et d’organisations intergouvernementales, faisait état que les changements climatiques ont déjà un impact important sur la santé de la population mondiale et que l’action très limitée menée globalement jusqu’à maintenant pour contrer le phénomène a mis la santé des gens en danger. Une action concertée et efficace pourrait représenter, selon ces experts, la plus grande opportunité de santé publique du 21e siècle.
Pourtant, l’Organisation météorologique mondiale affirmait que la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère avait atteint un nouveau record en 2016 et que « les brusques variations de l’atmosphère observées ces 70 dernières années sont sans précédent ». De plus, l’année 2017 devrait figurer sur le podium des années les plus chaudes jamais enregistrées, légèrement plus fraîche que 2016.
Pourtant, le dernier rapport annuel du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur l’action climatique est alarmant. « À supposer que les États qui ont pris des engagements “volontaires”
tiennent parole, le climat mondial se réchauffera d’au moins 3 °C d’ici 2100. C’est le double de ce que les scientifiques estiment sécuritaire pour éviter les pires effets des bouleversements climatiques. »
Il y a tant à faire, il y a urgence d’agir… et pourtant…
Références :
Le Devoir - Un rapport de l’ONU donne froid dans le dos
Le Devoir - Passer de la parole aux actes, une mission difficile
Rapport 2017 du « Compte à rebours santé et changement climatique » du Lancet